Les gens du marché de Noël
Texte original : http://fr.facebox.com/Super_sloth/blog/blogid=174157
Tout de suite, une nouvelle chronique du docteur Gui.
______________________
Bienvenue
à vous, chers patients, pour la deuxième édition des chroniques du
Docteur Gui, qui portera aujourd'hui sur "les gens du marché de Noël",
connus sous le nom scientifique "Homo-Primatus
Moitiédlapopulationusdestrasbourplacebroglus ".
Comme précédemment, je n'ai jamais pu voir si la situation était la
même partout, mais à mon avis dès qu'il y a une grande ville, il y a un
grand nombre de cons, donc plus de facilité pour trouver toutes les
sortes d'Homo-Primatus. Cela peut faire un bon sujet de jeu en famille
"quel sorte d'Homo-Primatus y a-t-il là où nous allons". Amusez-vous à
les retrouver dans votre vie quotidienne ! Voilà pour ce qui est de la
promotion de mes chroniques. A présent, place à la science.
La même question revient toujours au début : "Qu'est-ce qu'un gens du marché de Noël ?"
Comme toutes les différentes sortes d'Homo-Primatus, ce sont des gens à
priori normaux lorsqu'ils sont seuls. Mais mettez-le avec un grand
nombre de ses congénères, et voici l'homme civilisé qui revient à
l'état de horde. La différence avec son cousin Kiprenltramusenmasse est
assez subtile. En effet, dans le tram il agira exactement de la même
manière que celui-ci, mais ce n'est qu'une fois Place Broglie au moment
du marché de Noël (appelé Christkindelsmärik en France de l'extérieure)
que l'on peut constater la différence.
- Premièrement :
La race dite "des jeunes cons" se fait plus rare, voire même
inexistante certains jours. Cette polution auditive absente fait
apparaître la race opposée, celle dite "des vieux". Cette race fait
partie des plus sournoises parmis toutes celles qui composent les
Homo-Primatus. Car qui pourrait en vouloir à une personne d'un âge
avancé ? Ces personnes utilisent différents subterfuges qui seront
décris plus loin.
- Deuxièmement :
La Place Broglie étant plus grande qu'un tram, plus de gens peuvent s'y
concentrer, et donc la connerie devient plus grande. La formule
suivante s'applique alors :
[QI de la foule du marché de Noël = (N-(N+1))²]
Avec N étant le nombre de personne Place Broglie au moment du Christkindelsmärik.
Notez que le ² est là pour éviter que le QI soit négatif, car quelque
soit le nombre de personne, on obtiendra toujours le même résultat : -1
(1 si on applique le ²).
- Troisièmement :
Contrairement au Kiprenltramusenmasse, qui essaye toujours de ne pas
payer, ou alors le moins possible, le
Moitiédlapopulationdestrasbourplacebroglus n'a que faire des prix, car
comme chacun sait, le marché de Noël n'est pas réputé pour ses prix
bas. On constatera souvent que des individus achèterons au
Christkindelsmärik des choses qu'ils pourraient avoir pour trois fois
moins cher ailleurs. Curiosité de la nature ou connerie humaine, cela
reste encore à déterminer.
Un phénomène que l'ont peut constater avant même d'entrer dans la zone
où se situe le marché est le manque de possibilité de déplacement.
L'endroit est tellement surchargé qu'il devient presque impossible de
bouger. Il existe cependant des "couloirs" dans lesquels la circulation
se fait plus fluide. Mais ne vous réjouissez pas trop vite, car les
vieux veillent au grain et feront tout pour vous pourir votre excursion
au marché de Noël (voir plus bas).
"Pourquoi ne se rendent-ils pas compte de leur connerie ?"
Comme tous les Homo-Primatus, l'effet de masse est l'argument le plus
logique. Ici il est encore plus évident puisqu'aux jours de pointe on
peut trouver les villages avoisinant la capitale alsacienne quasiments
déserts. S'ils ne le sont pas, c'est qu'il sont peuplé par les "jeunes
cons" qui se refusent à "aller à c'truc de bouffon" (dialecte
authentique). Les villageois se sont en effet tous rendus au marché de
Noël, ce qui fait une forte affluence de la population alsacienne. Les
Strabrougeois, quant à eux, sont un peu moins stupides et préfèrent
rester chez eux (en règle général, car il existe des exceptions), un
endroit qu'ils payent déjà trop cher. La région d'Alsace étant peuplé
d'une majorité de vieux, ce sont eux la race la plus courante à cet
évènement.
"Quels sont ces fameux subterfuges utilisés par les vieux ?"
Ah ! La question à ne pas manquer ! C'est ici que vous en apprendrez le plus sur cette race si sournoise.
- Première technique sournoise : le pas lent, très lent.
Aussi connue sous le nom de "Qu'est-ce que vous voulez, je n'suis plus
tout jeune !", cette technique consiste à feindre une déficience
motrice et à avancer le plus lentement possible, de façon à bloquer les
quelques "couloirs" qui permettent d'avancer.
Pour l'éviter, il faut trouver une façon de le doubler et de passer
devant. Cette manoeuvre est très difficile et parfois dangereuse,
surtout lorsque le "couloir" se limite à la largeur d'une personne.
- Deuxième technique sournoise : l'attachement aux stands.
Cette technique est aussi nomée "Oh, t'as vu ça dis-donc si c'est
chouette !" ou encore "Dis-donc, c'est drôlement bon ça, on en trouve
plus beaucoup de nos jours." .
Elle consiste à bloquer les accès aux stands ou les couloirs. Dans le
premier cas, le vieux n'agit jamais seul, mais avec l'aide de
compagnons. Pour la deuxième solution, sa femme suffit à exécuter la
manoeuvre.
Souvent se sont les stands de vin chaud ou de nourriture qui sont
assaillis par les groupes de vieux, alors que lorsqu'il agit avec sa
femme, se sont les stands de décoration ou autre qui sont les plus
prisés.
Pour l'éviter, il faut soit avoir réussit un dépassement, dans quel cas
il faudra espérer qu'il n'y ai pas d'autres vieux plus loin devant,
soit faire semblant de s'intéresser à un autre stand au moment même où
le vieux pensait avoir bloqué le stand qui vous intéressait. Cela le
fera désespérer à coup sûr au bout de trois ou quatre fois et il se
découragera, vous laissant la possibilité de regarder les stands que
vous voulez.
Atention cependant, certains sont plus coriaces que d'autres, et il reste au vieux d'autres techniques à vous faire subir.
- Troisième technique sournoise : l'oubli
Que les connaisseurs nomment le "bon sang de bois, j'ai oublié ça au
stand d'avant !" ou encore le "il me semblait pourtant l'avoir pris,
t'es sûre de pas l'avoir, mamie ?" et même parfois le "ça devient de
pire en pire, j'irais voir un docteur demain".
Cette technique compte parmis les pires. Le vieux, prétextant une
défiscience de sa mémoire, remontera les "couloirs" à contre-courant
jusqu'au stand auquel il avait prétexté oublié quelque chose (alors
qu'il savait très bien qu'il l'avait sur lui), puis retournera vers sa
femme, qu'il avait laissé au milieu du "couloir", bloquant ainsi la
circulation piétonne.
Pour l'éviter, il n'y a pas vraiment de solution. Soit le vieux est
derrière vous et vous n'avez pas à subir cette expérience frustrante,
soit il est devant vous et tout ce que vous pouvez faire c'est vous
pousser pour le laisser passer.
- Quatrième technique sournoise : la maladresse
Que vous connaissez tous. Si si ! Tous ! Vous l'avez tous subie un
jour, et vous connaissez son nom plus courant : "oups !" ou encore
"[insulte de vieux], ce fichu [truc qu'il a fait tombé], c'est bien un
truc [pays qu'il aime pas]".
Je sens qu'en lisant ceci des souvenirs amers vous reviennent, me trompe-je ?
Cette technique, la dernière et non la moindre, consiste à bloquer tout
le "couloir" en prétextant avoir fait tombé quelque chose par
inadvertance alors que c'était un acte prémédité.
La meilleure et la seule façon de l'éviter est d'avoir réussit un dépassement sans qu'il n'y ai d'autres vieux devant.
Les façons d'éviter peuvent vous sembler passives, voire pacifistes,
mais vous ne pouvez pas crier sur un vieux, ni le taper, ni le tuer,
même si cela vous démange. Car en cas de dernier recours, le vieux vous
assassine du regard et vous balance des injures datant de l'avant
guerre, attirant ainsi sur vous les regards de toute la foule, et
malheureusement pour vous, l'opinion publique se range le plus souvent
du côté des vieux (il y a des exceptions, mais elles sont très rares,
ou alors le vieux est suspecté de pédophilie).
Et cette question cloture le sujet, qui me semble avoir été traité sous tous les angles.
Pour ceux qui n'ont pas encore connu ce phénomène, au moins vous saurez quoi faire si jamais vous y êtes confrontés !
Sur ce, au revoir chers patients, et à bientôt pour une nouvelle chronique du Docteur Gui. Et d'ici là, méditez sur ceci :
"Un vieux qui emmerde le monde, c'est quelqu'un qui n'a plus toute sa tête.
Un adulte qui emmerde le monde, c'est quelqu'un d'aigri.
Un nouveau-né qui emmerde le monde, c'est parce qu'il ne s'en rend pas encore compte.
Un jeune qui emmerde le monde, c'est un p'tit con."
A la prochaine, et portez-vous bien.
Docteur Gui.